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Victor Hugo

Demain dès l'aube

 

 

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

 

 

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

 

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Jose-Maria de Heredia

Le vase

 

 

L'ivoire est ciselé d'une main fine et telle

Que l'on voit les forêts de Colchide et Jason

Et Médée aux grands yeux magiques. La Toison

Repose, étincelante, au sommet d'une stèle.

 

Auprès d'eux est couché le Nil, source immortelle

Des fleuves, et, plus loin, ivres du doux poison,

Les Bacchantes, d'un pampre à l'ample frondaison,

Enguirlandent le joug des taureaux qu'on dételle.

 

Au-dessous, c'est un choc hurlant de cavaliers ;

Puis les héros rentrant morts sur leurs boucliers

Et les vieillards plaintifs et les larmes des mères.

 

Enfin, en forme d'anse arrondissant leurs flancs

Et posant aux deux bords leurs seins fermes et blancs,

Dans le vase sans fond s'abreuvent des Chimères.

 

Vital Heurtebize

Le sentier de Montmartre

 

 

De Bastille à Montmartre, en secret, j’ai gravi

l’invisible sentier creusé dans nos mémoires

par tous les réprouvés, bannis des heures noires,

morts que le peuple ingrat rejette dans l’oubli …

 

J’ai entendu le cri désespéré des femmes,

le pas lourd des vaincus, pères, fils ou maris,

enchaînés comme loups, traînés hors d’un Paris

qui ne pardonnait pas ses églises en flammes …

 

J’ai fredonné ces chants dont frémit le sentier,

ces paroles d’amour en d’autres temps apprises :

du temps de la Commune ou du temps des Cerises,

et me suis souvenu de Clément, de Potier …

 

J’ai gravi le sentier, ses places et ses rues

dont les noms ont souvent un goût de liberté :

Là, le nom d’un martyr et là, d’un déporté,

parfois même, les noms de gloires inconnues …

 

Le sentier m’a conduit enfin jusqu’à la Butte :

Perdu parmi le flot des touristes d’un soir,

j’ai ressenti l’élan de révolte et d’espoir

qui poussa la Commune à reprendre la lutte…

 

Je me suis écarté du bruit… Les poings serrés,

et contemplant  le Sacré-Cœur, lieu « symbolique » !

j’ai vu, dans le soleil, la blanche basilique

saigner…infiniment… du sang des Fédérés.

Victor Hugo

Elle avait pris ce pli

 

 

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin

De venir dans ma chambre un peu chaque matin;

Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;

Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit père ;

Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait

Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,

Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe. 

Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,

Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,

Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent

Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,

Et mainte page blanche entre ses mains froissée

Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.

Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,

Et c'était un esprit avant d'être une femme.

Son regard reflétait la clarté de son âme.

Elle me consultait sur tout à tous moments.

Oh ! que de soirs d'hiver radieux et charmants

Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,

Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère

Tout près, quelques amis causant au coin du feu !

J'appelais cette vie être content de peu !

Et dire qu'elle est morte! Hélas! que Dieu m'assiste !

Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;

J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux

Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.

 

Vital Heurtebize

Ma musique

 

 

J'aime lorsque tu mets ta robe de musique

en souvenir des fleurs qu'autrefois je t'offrais

car la nuit vient, alors, sans son masque tragique

et les rideaux du ciel frissonnent au vent frais

 

Mes arbres font au sol un arpège de lune

où ton pied nu se pose en trilles de bonheur ;

tes grappes de soupirs dont j'ai cueilli plus d'une

marquent d'un rythme sourd les secrets de mon cœur.

 

Comme une harpe d'or !... de tes cheveux s'envole

une ronde étoilée, un arc-en-ciel d'accords...

et dans tes yeux profonds tourne la farandole

des appels de ton âme et des feux de ton corps.

 

Oui, viens ! Je te fredonne et je te psalmodie

grave comme un cantique ou gai comme un refrain :

chante mon lamento ! Danse ma rhapsodie !

pour mes jours de folie et tes nuits de chagrin.

Vital Heurtebize

La dame blanche

 

 

La nuit, seul sur mon oreiller

à décompter le temps qui passe,

je me surprends à surveiller

les moindres bruits dans ma carcasse :

 

ce sifflement dans mes poumons

ou ce cœur qui bat la chamade ?...

C’est toujours mieux que ces démons

qui longtemps m’ont rendu malade !

…

Tu vas penser que j’exagère

si je te dis qu’autour de moi,

l’ombre se fait douce et légère

et qu’enfin, sans le moindre émoi,

 

je vois venir, en Dame blanche,

la Mort ! qui me parle et sourit :

son front pâle sur moi se penche

et la paix gagne mon esprit.

La Société des Poètes Français a été fondée en 1902, par José-Maria de Hérédia, Sully Prudhomme et Léon Dierx, tous trois de l’Académie française, à l’occasion de la célébration du premier centenaire de la naissance de Victor Hugo.

 

Elle a été reconnue d’Utilité Publique en 2003 sous la présidence de Vital Heurtebize.

 

L'actuel Président est Jean-Charles Dorge.

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