Poésie
Véronique Flabat-Piot
La riposte
Ainsi donc, pauvres gueux, vous brandissez vos armes,
Frappez des innocents, faisant couler les larmes
De l’enfant sans parent, du père terrassé
Par le décès d’un fils, d’un frère, trépassé ?
Ne comprenez-vous pas, croyants de pacotille,
Que dans la ville même où l’on prît la Bastille,
Vos menaces ne font que dresser un rempart
Au dos duquel, pour tous, la Volonté repart ?
Vous ne respectez rien ! Pas même votre mère
Qui, pour donner la vie, eut la douleur amère
D’enfanter d’un dément, qui narguant ses valeurs
Se ceint d’un explosif… qui déclenche ses pleurs !
Tous vos grands sentiments ne sont que des prétextes
Pour, au nom du Coran, détourner tous les textes
Qui parlent de ce dieu, que vous nommez « Allah »,
Pour lequel vous tombez de Charybde en Scylla…
Vous voulez que l’on tremble et que nos cœurs s’affolent
Mais… nous restons debout ! Même nos peurs s’envolent !
Jouez au terroriste, autant qu’il vous plaira,
Si l’un s’écroule et meurt… l’autre se lèvera !
Détruisez le passé, nos églises, nos rues,
Nous sortirons nos croix, nos pelles, nos charrues,
Pour semer, reconstruire, aussi bien nos maisons
Que l’émeute, hurlant lorsque nous nous taisons !…
Vous ne couvrirez pas nos femmes et nos filles
De ces voiles-corbeaux tombant jusqu’aux chevilles
Et si vous démontrez hargne ou brutalité
Nous nous redresserons, pour chanter « Liberté » !
Vous pouvez, sans arrêt, épandre votre haine,
Un courage infini brisera notre chaîne
Et comme luit l’étoile, en brillant dans le soir,
Notre Ardeur, notre Amour, auront raison du Noir !
Véronique Flabat-Piot
En France, un homme est mort
En France, un homme est mort, ce soir, sur le pavé.
Il était un Roumain, petite quarantaine…
D’alcool et de vinasse, il s’était abreuvé.
Belliqueux, agressif… Destinée incertaine !…
En France, un homme est mort, ce soir, sur le pavé…
Très vite, une bagarre éclate et dégénère :
La police est ainsi demandée en renfort.
Les agresseurs sont trois, d’une humeur sanguinaire :
L’un d’eux, tesson en main, s’apprête à frapper fort…
Très vite, une bagarre éclate et dégénère…
L’agresseur porte attaque, yeux hagards, bras levé ;
Le policier fait feu, prend l’homme à la poitrine.
Il s’écroule sans bruit, balle en le cœur lové…
Violence gratuite, exposée en vitrine !
L’agresseur porte attaque, yeux hagards, bras levé …
L’ordre établi se rompt, du fait d’un fonctionnaire !
Il eut fallu mourir, en acceptant les coups !
Où loge la victime ? Où le tortionnaire ?
Police ou crapuleux, qui seront les absous ?
L’ordre établi se rompt, du fait d’un fonctionnaire.
En France, un homme est mort, ce soir, sur le pavé…
Très vite, une bagarre éclate et dégénère…
L’agresseur porte attaque, yeux hagards, bras levé …
L’ordre établi se rompt, du fait d’un fonctionnaire.
En France, un homme est mort, ce soir, sur le pavé…
Véronique Flabat-Piot
Bâptème
Seigneur, Tu m’as connu bien avant ma naissance !…
Fragile et tout petit, je m’avance vers Toi…
Le cœur de mes parents, plein de reconnaissance,
M’amène à Ton autel, en un acte de foi.
Ton exemple d’Amour forge notre famille.
Nous voulons cultiver, sans fin, le don de Dieu…
Notre foyer, refuge où le bonheur fourmille,
Atteste de la vie où n’est aucun adieu !…
Car l’eau de mon baptême est symbole de force ;
Elle lave mon âme et trace Ton dessein :
Celui de découvrir ce que cache l’écorce
De mon humanité, révélée en Ton sein.
Garde dans ma mémoire, en lettres de lumière,
Le souvenir de l’heure où marraine, parrain
M’ont conduit jusqu’au seuil de la sainte chaumière
Où tinte Ton Amour, comme cloche d’airain.
Protège mon destin et garde ceux que j’aime !
Regarde-moi grandir en guidant tous mes pas !
Accorde-moi le don d’être celui qui sème
Des gerbes de vertus qui ne se fanent pas…
Que ma vie, en tout point, soit à jamais l’image
De cette charité que Tu prônas si bien…
Que mes actes, mes faits rendent un bel hommage
Aux lois dont mes parents se veulent le gardien.
Reste toujours, pour moi, dans la nuit, la lumière
Qui chasse les démons oppressant les humains
Et préserve, en mon cœur, la pureté première
De l’enfant qui, ce jour, s’abandonne en Tes mains !
La Société des Poètes Français a été fondée en 1902, par José-Maria de Hérédia, Sully Prudhomme et Léon Dierx, tous trois de l’Académie française, à l’occasion de la célébration du premier centenaire de la naissance de Victor Hugo.
Elle a été reconnue d’Utilité Publique en 2003 sous la présidence de Vital Heurtebize.
L'actuel Président est Jean-Charles Dorge.
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